Tu rêves d’être un parasite ? Tu crois qu’en restant
sur ton canapé en attendant que ta maman te serve ton plat de pâtes, cela fait
de toi un parasite ? Ou bien tu
penses naïvement que les humains sont des parasites (et tu veux donc te
réincarner en lichen) ? Bougre d’imbécile ! Tu ne sais donc pas grand
chose du parasitisme ! Après avoir eu le courage de lire jusqu’au bout cet
article, ta vision du monde vivant va probablement changer. Toi qui pensais que
la vie était belle, et que dans tes rêves tu volais sur un arc-en-ciel avec ton
petit poney, tu auras peur. Oui tu auras peur.
1)
Le parasitisme, c’est quoi ?
Pour faire simple, dans le monde vivant, il existe des tas
de relations entre les organismes. On peut citer :
- La prédation (le guépard qui veut becter l’antilope, ou toi qui veut ouvrir l’huître de Noël)
- Le commensalisme : deux organismes qui interagissent mais dont seulement un seul tire un bénéfice. L’autre organisme ni ne gagne, ni ne perd (ex :la mousse qui vit paisiblement sur le tronc d’un arbre. L’arbre offre un support à la mousse)
- Le mutualisme : un rapport bénéfique aux deux organismes (exemple classique : l’abeille Apis mellifera avec des végétaux à fleurs ou Angiospermes). Souvent les deux organismes ne peuvent plus se passer l’un l’autre. Certains vont plus loin pour qualifier ce rapport parfois étroit de symbiose.
- La symbiose : Rapport bénéfique aux deux organismes mais la relation est plus étroite physiquement (ex : Les organismes unicellulaires du tube digestif des termites, sans elles, impossible de digérer le bois ! Ou encore les fameuses mycorhizes*). Il n’existe pas de limite franche entre le mutualisme et la symbiose (et la parasitisme, voir deux lignes en dessous).
- L’amensalisme : une espèce qui empêche le bon développement d’une autre. Cependant, la première espèce ne tire aucun bénéfice.
- Enfin, le parasitisme : Le rapport est bénéfique pour un organisme mais se fait AU DETRIMENT de l’autre (qui n’a que les inconvénients).
On peut considérer le commensalisme et l’amensalisme comme
un état d’équilibre (stable ?) entre le mutualisme et le parasitisme. Mais
le mutualisme (et la symbiose) est aussi un équilibre dynamique entre les deux
organismes (j’adore l’image du couple avec la couverture : le mutualisme
consiste à partager la couette, mais si l’un la tire, l’autre va réagir en la tirant
aussi ! Sinon, il va passer une nuit dans le froid…)
Bon, ah oui, le parasitisme : donc c’est un organisme
qui va nettement profiter d’un autre (qualifié : d’hôte) pour vivre.
Cependant, il existe différentes échelles (intensité) de parasitisme.
-L’ectoparasite :
Vous le connaissez sûrement. Vous l’avez probablement déjà
rencontré. L’ectoparasite est l’organisme qui va élire domicile sur la surface
corporelle d’un autre organisme vivant (l’hôte). Il va y puiser les ressources
pour se nourrir : généralement du sang (oui, parce que le sang, c’est
plein de bonnes choses. D’ailleurs tous les matins, je… non oubliez).
Pour citer des exemples : Poux (Pediculus humanus,
l’hôte étant l’Homme), puce du chien…
vous les connaissez sûrement |
-L’hémiparasite :
Un cas particulier car ce mot ne s’emploie en général que
pour les végétaux « à moitié » parasites, dont l’exemple le plus
célèbre reste le gui. Le gui puise l’eau et les sels minéraux dans les
vaisseaux de sève brute (=xylème) de l’arbre hôte. Mais pour le reste
(photosynthèse), il se débrouille comme un grand.
Viscum album, pour la recette de la potion magique, demandez à Panoramix |
-Le
mésoparasite :
Très connu aussi et vous devez avoir servi le gîte et le couvert une fois
dans votre vie à l’un d’eux. Les mésoparasites vont s’installer dans une cavité
de l’hôte, mais cette cavité reste en communication avec l’extérieur (comme un
grotte). Le mésoparasite ne va pas franchir les parois de cette cavité, mais va
se contenter de chiper un peu tout ce qui passe. La cavité digestive est
d’ailleurs un bon endroit (il fait chaud et il y’a à manger, je vous assure).
-L’endoparasite :
Encore plus loin, l’endoparasite va franchir les
« barrières protectrices » des cavités et s’insérer à
l’intérieur des organes de l’hôte. Certains iront jusqu’à se faufiler dans les
cellules. Et là encore, une grande diversité de parasites existe, tous plus
vilains les uns que les autres.
-Le parasite
génétique :
Oui alors là, on n’est plus vraiment dans des organismes
parasites, mais plutôt à l’échelle moléculaire. C’est le cas des virus, qui
sont en fait que des brins d’ADN (ou d’ARN) qui iront s’insérer dans l’ADN
d’une cellule hôte, qui va le transcrire pour donner protéines, sucres (qui
viennent du cytoplasme), ADN ou ARN : tout pour faire de nouveaux virus.
Donc on peut dire que lorsque vous avez un vilain rhume, et bien des rhinovirus
ont modifié génétiquement vos cellules des fosses nasales, qui vont produire de
nouveaux rhinovirus jusqu‘à l’éclatement. Sympa, mais c’est la vie. Et vous en
hébergez probablement en ce moment (vous n’êtes pas malades, mais de l’ADN
viral peut se trouver dans l’ADN de certaines de vos cellules, mais celui-là
n’est pas transcrit).
Quelques virus tout frais sortant d’une cellule |
Bon , à ce stade de
la galerie des horreurs, deux choses sont à noter :
- Comme je vous l’ai dit juste au dessus (ou pas en fait), il y a sûrement des fragments d’ADN viraux dans certaines cellules de votre corps. Mais vous n’êtes pas malades. En effet, un virus n’est pas forcément virulent, ou mortelle. Généralement, les virus les plus contagieux sont ceux qui sont moins virulents (ou qui alternent phase de réplication intensive et phase silencieuse. Exemples : Virus de l’herpès, VIH, Varicelle). Ceci s’applique aussi aux organismes parasites : nous y reviendrons si vous avez encore du courage.
- La sacculine est un crustacé mais n’y ressemble pas du tout (en fait, ce sont les comparaisons génétiques et le développement larvaire qui attestent de son appartenance à la classe, et le goût que ça a avec de la mayonnaise). Les douves du foie sont des vers plats (plathelminthes) dépourvus d’yeux et possédant un tube digestif aveugle (en cul- de-sac : ils n’ont pas de trou du cul si vous voulez). En fait, plus on progresse vers l’endoparasitisme, moins les organismes sont reconnaissables dans leur ensemble (si on prend référence à la classe à laquelle ils appartiennent). La sacculine est l’exemple type, mais il y’en d’autres. On parle de « régression » parasitaire (ce qui peut être mal interprété, car c’est plus une adaptation à un type de vie où la reproduction est THE fonction dans laquelle toutes les ressources sont investies).
Après avoir survolé à la vitesse d’un F16 américain les
exemples de parasitismes et leurs dignes représentants, on va s’attarder sur
les conseils à suivre pour être un bon parasite. Pour être un bon parasite, il
faut tout d’abord trouver un hôte pour y crécher un moment (au moins le temps
de se reproduire).
Tomber sur un hôte potentiel n’est pas très facile (et
pourtant ce n’est les logements vacants qui manquent): il faut tomber sur le
bon hôte (celui qui, nous verrons plus loin, va tolérer la présence du
squatteur) au bon moment de la vie du parasite (en effet, il peut exister des
hôtes spécifiques pour les larves, ou les œufs, ou la forme adulte). Tomber sur
le bon hôte relève du hasard, mais on peut faciliter cette rencontre en jouant,
en très gros, sur deux tableaux : le milieu de vie de l’hôte (et ses
habitudes : ce qui est la stratégie la plus fréquente) et le moment.
Tout ceci rentre dans ce qu’on appelle le « filtre de
rencontre ».
Exemple 1 : Dicrocoelium dendriticum (La petite
douve du foie)
La petite douve passe par trois hôtes, rien que ça |
Le cycle de vie de la petite douve du foie passe par 3
hôtes. L’hôte gastéropode est le lieu où l’unique œuf (qui a eu de la chance
va-t-on dire) va se multiplier excessivement et de façon asexuée… Oui par parce
que se reproduire de façon sexuée seul, ce n’est pas évident… mais pas
impossible. Non la masturbation n’est pas de la reproduction, sinon imaginez le
peuple qu’il y aurait. Revenons au sujet bande de chafouins, non mais
oh ! La rencontre de l’œuf avec le
petit escargot est un peu due au hasard : se faisant, les adultes vont
générer des millions d’œufs qui seront éparpillés dans les nombreux coprolithes laissés par l’hôte définitif. Et si l’escargot
passe dans le coin et mange une feuille avec un œuf… c’est gagné. Pour
rencontrer le deuxième hôte (la fourmi), le hasard intervient encore grandement,
bien que les cercaires (larve) seront disséminées un peu partout dans l’habitat
commun de l’escargot et de la fourmi.
Dans ces deux rencontres, on voit bien que ce qui va
faciliter la rencontre avec l’hôte suivant est la dispersion des
oeufs/larves : on a donc ici une stratégie qui se fonde sur la production
en grand nombre de formes infestantes.
Mais le mieux c’est la rencontre avec le dernier hôte :
un mammifère herbivore. La fourmi infestée par les cercaires va avoir un
comportement inhabituel. Au lieu de vaquer à son travail de fourmi, cette
dernière va grimper au sommet d’une brindille d’herbe et faire sa feignasse.
Vous l’aurez deviné, bande de malins que vous êtes, cela va considérablement
augmenter les chances d’entrer dans l’organisme hôte herbivore. Les cercaires
(devenues métacercaires) perturbent le système nerveux de la fourmi qui va se
comporter bizarrement (tel un zombie), en se dirigeant vers la lumière en haut
d’une brindille, faisant fi du danger qui la guette.
On a cette fois-ci une stratégie de modification du
comportement de l’hôte intermédiaire. Modification qui va grandement faciliter
le passage à l’hôte suivant.
Ce genre de chose s’observe d’ailleurs sur toutes les autres
interactions hôte-parasite. Voici un petit topo:
Des exemples de facilitation |
Ces modes d’infestation sont dits passifs (ce sont les hôtes
qui sont acteurs de leur infestation, sans le savoir : c’est triste quand
même), par voie trophiques (traduction : par la nourriture, pour ceux qui
ont un vocabulaire équivalent à ceux qui sont enfermés et qui s’épient comme
des voyeurs dans Secret Story). Mais elle peut se faire aussi par voie
sexuelle… (comme dans Secret Story aussi)
Exemple 2 : Les schistosomes
Les schistosomes sont des plathelminthes : des vers
plats. Ils passent la plupart du temps
accouplés (ce n’est pas forcément une chance, détrompez-vous). Les formes
parasites sont responsables de maladies appelées bilharzioses (qu’on trouve
essentiellement en Afrique tropicale : demandez ce qu’est la bilharziose au
grand google et assumez ce que vous voyez. Je n’y suis pour rien).
Pour une fois chez les parasites, la femelle est plus petite que le mâle. La femelle loge dans un repli du mâle |
Leur cycle de développement passe par deux hôtes : un gastéropode
d’eau douce (pour le développement larvaire et la reproduction asexuée) et un
mammifère (stade adulte et reproduction sexuée).
Pour tomber sur l’hôte définitif (le mammifère), le
schistosome, alors sous forme de cercaire mobile, va s’approcher de la surface,
près du rivage du milieu aquatique. Mais les cercaires le font à différents
moments de la journée selon l’espèce: il existe une synchronisation de
rencontre entre la cercaire d’une espèce et son hôte spécifique.
Le lieu (rivage) et l’heure (matin, midi, soir, nuit, selon
le mammifère) : tout pour un Rendez-Vous.
Donc si on conclut sur ce point, un parasite va augmenter
ses chances de rencontrer un hôte en jouant sur plusieurs tableaux :
- augmenter le nombre de formes infestantes (œufs,
larves : la production de ces formes dépasse pour un adulte les 10
milliards par an).
- modifier le comportement (ou les habitudes) de l’hôte
intermédiaire.
- modifier l’apparence physique de l’hôte intermédiaire
(mimétisme).
- se déplacer vers un hôte ou être transporté par un vecteur
comme le moustique (ex : plasmodium, agent du paludisme).
- être présent à un moment où l’hôte est disponible.
La transmission des parasites se fait verticalement :
changement d’hôtes qui correspond à un changement de génération
(œuf/larve/adulte)
Elle peut aussi se faire horizontalement, c'est-à-dire,
durant une même génération. De plus, il arrive parfois que le parasite se
retrouve dans un hôte peu habituel dans son cycle : ce qui va souvent être
une IMPASSE, car l’organisme hôte accidentel ne va pas forcément se laisser
faire. C’est ce qui se passe avec toxoplasma qui se retrouve parfois chez un
hôte humain (provoquant la toxoplasmose) : la plupart du temps, l’hôte
s’en débarrasse. D’ailleurs, au passage, sachez que l’espèce humaine est l’organisme
vivant le plus parasité sur Terre (ça a un coût d’avoir colonisé presque tous
les milieux)
Ce qui amène tout naturellement au deuxième conseil pour être le top du top des parasites :
ne pas se faire repérer dans le squat.
b) Rester dans l’hôte sans se faire
expulser :
Maintenant, on parle de « filtre de
compatibilité ». Une fois dans votre hôte, allez-vous pouvoir y rester
peinard ? Tout dépend de plusieurs choses :
- rester dans l’hôte mécaniquement :
On peut citer le taenia qui sur ce qui lui sert de tête
(=scolex) possède des ventouses (Taenia solium) ou des crochets (Taenia
saginatta). Il peut ainsi adhérer à la paroi de votre intestin et y rester un
moment.
c’est moche hein ? |
D’autres parasites sécréteront du mucus pour adhérer. Les
endoparasites iront carrément faire un trou dans la cellule d’un organe.
- MANGER !!
(ben ouais, pour faire des milliards d’œufs, faut bien
manger un peu)
Selon le type de parasitisme (et de
« régression »), le parasite ne mangera pas la même chose. Un
ectoparasite (comme les tiques) se contentera de sang (c’est très nourrissant,
surtout chez un diabétique ou un sexagénaire atteint d’hypercholestérolémie).
Le sang reste tout de même le met favori des douves (mesoparasites) et de
plasmodium (endoparasite).
Certains parasites possèdent un système digestif complet
avec des enzymes pour digérer (les nématodes comme les Ascaris, ou votre « ami »
qui s’incruste chez vous pour vous dévorer le pot de pâte à tartiner qui vous
reste). D’autres comme les douves possèdent un tube digestif
aveugle : c'est-à-dire qu’elles
n’ont pas d’anus (pas de caca, ce qui implique de se nourrir de résidus déjà
bien digérés)
Enfin, y’a les plus simples : pas de système digestif,
mais les nutriments passent à travers leur tégument (peau). Le Taenia se
nourrit comme cela, dans l’intestin. Certains émettent des
« suçoirs » (rhizocéphale comme la sacculine).
Au niveau des suçoirs, les nutriments sont absorbés par pinocytose |
-Ne pas se faire repérer et expulser comme un gueux dans
une boutique Louis Vuitton :
La police du corps veille. Un parasite peut rester longtemps
s’il n’est pas reconnu comme étranger à l’organisme hôte (non-soi. Oui notre
organisme est xenophobe). Certains parasites présentant des molécules proches
du HLA (molécule spécifique à chaque humain) de l’hôte auront plus de chance de
rester et de se reproduire… transmettant ainsi à sa nombreuse descendance ce
caractère héréditaire. Ainsi on finit
par se retrouver avec des parasites spécifiques à un hôte en particulier parce
qu’ils possèdent les « faux papiers » adéquats (mimétisme
moléculaire).
D’autres parasites sont aussi très fourbes : ils
peuvent diminuer l’efficacité du système immunitaire ou changer de molécule
marqueur souvent (si bien que le système immunitaire déjà affaibli, ne pourra
pas suivre les « mises à jours » du parasite : c’est pire que
windows huit). Le champion dans cette stratégie est … le VIH (oui, je vous
rappelle qu’un virus est écologiquement un parasite. Pour ce qui est de savoir
si on doit dire qu’un virus est vivant ou pas… c’est juste une question de
définition).
Ici, une cellule dendritique qui phagocyte une autre cellule non reconnue comme appartenant à l’organisme |
c) Faire des rejetons :
Certains diront que c’est la finalité de la vie. Non c’est
simplement que la vie est ce qu’elle est parce qu’il y a reproduction. C’est la
caractéristique principale qui définit la vie. Le fait que nous avons déjà
remarqué plus haut est la modification qu'entraîne le mode de vie parasitaire
dans les différentes classes
d’organismes vivants. On assiste à une simplification de certains organes, qui
correspondent à des fonctions qui ont moins d’importance. Toute l’énergie sera
investie dans la reproduction : on verra dans la plupart des cas des
organes de reproduction hypertrophiés (=GROS !). Le taenia (oui encore
lui) n’est plus qu’un scolex (qui permet de s’accrocher) avec une succession de plusieurs mètres d’anneaux (=proglottis) qui ne sont que des organes de reproduction
(mâle ET femelle) : production de gamètes et œufs (=cucurbitains pour les
derniers, qui vont se détacher et être évacués avec le caca).
Les copépodes représentent une sous classe de crustacés
(maxillopodes), faisant partis du macroplancton (vous en avalez lorsque vous
buvez la tasse à la mer ou dans un lac). Mais certaines espèces sont parasites
(de poissons notamment). Les espèces parasites ont un aspect physique nettement
différent de celui qui caractérise la sous-classe.
Oui, celui de droite ne ressemble plus à grand-chose |
v Après ces observations, il apparaît clairement que la
reproduction est une fonction essentielle chez les organismes
parasitaires : elle garantie la dispersion de millions de formes
infestantes, ce qui augmente les chances de rencontre avec un nouvel l’hôte, car
les pertes sont gigantesques (moins de 0,1% de succès, et encore c’est très
haut comme taux de réussite. Jouer à Euromillions s’avère plus facile). Mais
cette « régression » est une adaptation au mode de vie parasitaire.
Ce mode de vie sélectionne les caractéristiques vues plus haut (importante reproduction,
recherche de l’hôte par différentes stratégies, maintien dans l’hôte) :
tout ce qui va favoriser la reproduction et la continuité du cycle de vie va se
maintenir, et s’affiner au fil des générations pour finalement obtenir des
espèces parasites spécifiquement adaptées à un ou plusieurs hôtes.
Si on veut conclure sur ce qu’est le
parasitisme :
C’est une relation écologique dans lequel intervient une
espèce parasite et une espèce hôte, mais qui profite qu’à l’un des deux (le
parasite), tandis qu’il est néfaste à l’autre (l’hôte). Il se retrouve dans
beaucoup de classe d’animaux (certaines classes sont particulièrement riches en
espèces parasites), mais aussi chez des végétaux. Il y a différents niveaux de
parasitisme qui vont engendrer des adaptations particulières, dont la
régression de plusieurs fonctions devenues secondaires (locomotion, relation,
etc…) et l’augmentation de l’efficacité de celles qui sont devenues
primordiales (reproduction, adhérence…).
Donc finalement, devenir parasite, ce n’est pas si simple.
Une vie de parasite n’est pas de tout repos, alors réfléchissez bien avant de
vouloir devenir un parasite. Ce n’est pas forcément « mieux » :
c’est juste une stratégie différente.
FAQ :
Je ne comprends pas…
Lorsqu’un parasite mime une proie (comme le truc qui ressemble à une
chenille dans l’escargot), il est
intelligent ! Il est sait ce qu’il fait !
Euh, non. J’ai essayé de jouer une partie de dames avec une
douve hier, et j’ai gagné (en fait, je crois qu’il a abandonné dès le début).
Si les formes parasites ont des ruses comme celle-ci, c’est que les parasites
présentant à chaque génération un caractère qui avantage leur reproduction et
la continuité du cycle (leur reproduction au final) auront une descendance plus
nombreuse, ayant ce caractère avantageux (que ce soit un aspect physique ou un
comportement). C’est mécanique.
L’affreux, quand je
vois à quel point les cycles de vie sont adaptés… si les parasites ne sont pas
intelligents, c’est que le Créateur a été génial dans ce qu’il a créé, pour de
magnifiques cycles aussi bien fichus!
Ce qui dans toute sa Bonté a permis de provoquer de millions
de personnes malades à travers a planète… C’est vrai que comme plan démoniaque
pour faire souffrir des tas d’êtres vivants, y’a pas mieux.
Mon mec passe la
plupart du temps devant son ordinateur à jouer à LOL, tandis que je fais la
cuisine et que je le nourris et que je m’occupe de la maison. Est-ce un
parasite ?
A-t-il tenté de se reproduire seul? (si il se masturbe
, on peut dire oui) Avez-vous observé quelque chose de différent des autres
humains, comme des gonades hypertrophiées, des crochets sur ses fesses, un
rostre qui pomperait la nourriture apportée à côté de lui sans qu’il
bouge ? Si non, ce n’est pas un parasite. Il a peut-être un comportement
de parasite mais c’en est pas un. C’est juste une feignasse. Faites comme le
système immunitaire : virez-le.
On a beaucoup parlé
des animaux parasites, et trop peu des végétaux. Vous n’aimez pas les
végétaux ?
Si. Mais il y a peu de végétaux (au sens strict) parasites. Le
gui et le santal sont des exemples connus (et ne sont que des HEMIPARASITES), mais il y a aussi le
monotrope qui est totalement parasites de champignons du sol : c’est une
plante à fleurs (angiosperme) qui ne pratique pas la photosynthèse. On peut
citer également les cuscutes et les rafflésies.
Monotrope |
Lexique :
Mycorhizes :
Association étroite entre les racines d’une plante et les
hyphes (filaments du sol) de champignons. Les deux espèces sont en symbiose : le
champignon contribuant à étendre le réseau racinaire de la plante facilitant sa
nutrition, la plante fournissant une partie non négligeable de glucose au
champignon. Les champignons qu’on ramasse en automne ne sont que les
sporophores (organes de reproduction) : le mycélium (réseau d’hyphes)
reste sous terre associé aux racines du végétal (un arbre par exemple). Pour
plus de détails, fouiner dans les sites et les bouquins traitant de ce sujet
très vaste (différents types, mécanisme d’association, rôle dans le sol et dans
la conquête du milieu terrestre par les végétaux).
Bibliographie et pour aller plus loin:
L'art d'être parasite (Combes)
http://geraldine.loot.free.fr/COURS%20INTERACTIONS%201.pdf (très bien fait)
wikipédia (en travers)
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